Chanson de Marie-Odile Chantran
Albums Ciné Suite et Les p'tites chansons de Marc Perrone
Tous les jours je les croise dans la rue
Fatigués, salis,
D’venus si seuls, si démunis
Chez nous dans Paris
On les voit et pourtant on ne sait pas
La nuit, les envies, les frissons, les effrois
De la longue errance
Des gens sans toit, ni toi ni moi
Elle dort la nuit dans notre entrée
Pas trop bien gardée
Après minuit prend ses quartiers
Quand on est rentré
On les voit et pourtant on ne sait pas
La nuit, les envies, les frissons, les effrois
De la longue errance
Des gens sans toit, ni toi ni moi
Prostré sur l’côté d’la crêp’rie
Pour manger, merci,
Par tous les temps tient un enfant
Serré contre lui
On les voit et pourtant on ne sait pas
La nuit, les envies, les frissons, les effrois
De la longue errance
Des gens sans toit, ni toi ni moi
En tailleur sur la bouche du métro
A chercher le chaud
Bien gentiment il me sourit
En me saluant
On les voit et pourtant on ne sait pas
La nuit, les envies, les frissons, les effrois
De la longue errance
Des gens sans toit, ni toi ni moi
Tous les jours je les croise dans la rue
Fatigués, salis,
D’venus si seuls, si démunis
Chez nous dans Paris
On les voit et pourtant on y fait quoi
À la nuit, aux envies, aux frissons, aux effrois
De la longue errance
Des gens sans toit,
Sans toi ni moi.