Couverture du livre de partition Treize à la douzaine

"Treize à la douzaine" livre de partition

Auteur / Compositeur : Marc Perrone
Interprète : Marc Perrone
56 Pages - Format 22,5 x 32 cm

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 Je suis né en 1951. J’ai commencé à jouer de l’accordéon diatonique en 1971. Rien ne me prédisposait à cet instrument. Je n’aimais pas l’accordéon. Je jouais de la guitare depuis 5 ans. J’habitais la cité des 4000 logements à la Courneuve. C’est dans le mouvement folk que j’ai découvert le plaisir de faire danser avec ce petit instrument.

Depuis, j’ai les 2 mains prises dans la musique : l’une à droite, l’autre à gauche de mon accordéon. Entre les deux, le soufflet est comme une pâte à modeler, le son. L’accordéon, ça tient au corps, on s’y attache (par les bretelles !), on ne s’est plus jamais laché. Je ne sais pas qui tient l’autre de lui ou de moi. Ensemble, nous avons vécus de belles aventures, du théâtre d’Aubervilliers ou dans l’unité enfance en 1971/72. J’étais tour à tour musicien, comédien, marionnettiste. Ces deux années nous ont mis sur orbite, lui et moi. C’est parti comme ça.

De 1972 à 1977, j’ai vécu des moments formidables à Agen au sein du groupe Perlimpinpin folc, rencontré mes premiers accordéonistes diatoniques en collectage dans le Gers, les Landes, puis en Italie dans le village de mon père.

A partir de 1976, nous avons commencé avec Marie-Odile Chantran, puis Yvon Guilcher, une enquête sur le rondeau dans les Landes. Il me suffisait de jouer un air pour inciter tous ces anciens à danser, rejouer et chanter. Les quelques années qui suivirent me permirent de perfectionner mon jeu au cours d’ateliers de danse. Faire, refaire, défaire la musique pour mieux porter les danseurs et découvrir qu’il y a du mouvement dans la musique et de la musique dans la danse.
En 1978 j’ai enregistré mon premier album : Marc Perrone Accordéon diatonique, la suite du Quercy (Polydor). J’y ai joué Kaléidoscope. Cette année là, je fais la connaissance de Marcel Azzola, que j’avais tant écouté dans Vesoul, Les mariniers, Jaurès de Jacques Brel. Depuis nous sommes amis. Grâce à lui, j’ai rencontré Didi Duprat, formidable guitariste et Denis Tuveri. Ces deux là, Marie-Odile Chantran et quelques autres seront mes compagnons de jeu des années durant.

En 1982, à la fête de l’Huma, j’ai fait la connaissance de Bernard Lubat et Michel Portal lors d’un mémorable concert consacré à l’accordéon sous toutes ses formes.

En 1983, j’enregistre La Forcelle, en 1988, Velverde, en 1993 Cinéma mémoires, en 1995, Jacaranda, en 1998 Ciné suite, en 2001 Voyages, et en 2004 Son Ephémère Passion.

Le 5 décembre 1979, je fais la connaissance de Mario Castagnari. Il ne fabrique plus de diatonique depuis longtemps. Après une longue journée de discussion, je le persuade d’en reprendre la construction. Ce fut le début d’une grande aventure, d’une grande amitié. Il allait redonner ses lettres de noblesse à cet instrument considéré comme obsolète….voire, impropre à faire de la musique.

Au début des années 80, j’aurai mes premières expériences cinématographiques avec La trace de Bernard Favre. Richard Berry y joue le rôle d’un colporteur savoyard en 1860, j’y joue le rôle d’un immigré italien qu’il va aider à franchir les Alpes. Je lui fais découvrir l’accordéon diatonique. Ce sera mon premier et dernier grand rôle au cinéma.

Pour les besoins du film, j’ai composé la première Valcerve. Bernard Favre ne l’a finalement pas retenue pour le film… Bertrand Tavernier la retiendra pour Un dimanche à la campagne. Dès lors, mes apparitions au cinéma (La vie et rien d’autre, L627, Maine Océan) me verront avoir des rôles de compositions « l’accordéoniste ».

Au début des années 90, je me passionne pour la musique de cinéma et ses compositeurs (Jaubert, Van Parys, Kosma…). On me propose de mettre en musique Tire au flanc de Jean Renoir, puis Catherine et La petite marchande d’allumettes.

Je découvre là le même plaisir qu’à jouer pour la danse et celui nouveau pour moi de rentrer dans l’image grâce à la musique : jouer au doigt et à l’œil. Les 2 mains prises dans la musique, mais le regard libre, ausculter l’écran comme je vois la piste de danse au-delà de mon accordéon.

Je recommande à tous la musique, plus particulièrement l’accordéon, un peu le matin, ça met en train, un peu le soir, pour oublier tous ses déboires.

A tous, bon courage, plaisir et davantage.

Marc Perrone

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